2 nov. 2009

L'aile où je suis


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L'aile où je suis donnant juste sur une gare,
J'entends de nuit (mes nuits sont blanches) la bagarre
Des machines qu'on chauffe et des trains ajustés,
Et vraiment c'est des bruits de nids répercutés
A des cieux de fonte et de verre et gras de houille.
Vous n'imaginez pas comme cela gazouille
Et comme l'on dirait des efforts d'oiselets
Vers des vols tout prochains à des cieux violets
Encore et que le point du jour éveille à peine.
Ô ces wagons qui vont dévaler dans la plaine !

Verlaine
extrait de Cellulairement  
 
 
d'après une idée d'Isabelle S.

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