18 mars 2010

Comptine

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Et je rassemblerai toutes les expériences du sablier, pendant que tu encercleras ma taille, un bruit souple où la sagesse se file pour faire des jambes nues. Comme si addition et soustraction tendaient vers le même résultat: un reste, sans règle, un recul , un hors jeu, un intervalle de terre et d'eau pour façonner la flamme. Je cherche dans le saut la connivence que ne me donnent pas les mots. A l'impensable, nul n'est tenu.

Et je retrousserai ma jupe pour un faulting feet maladroit, le déséquilibre pour avancer, à cloche pied pour se rendre. Puisqu'il paraît que. Pousser le galet du pied, dans une silencieuse marelle, les yeux baissés, pour atteindre le ciel. J'aime les contradictions, j'en avale toutes les encres, j'en bois l'ombre comme la cigüe. Jamais, je n'en appelle à la patience, la patience ne s'appelle pas. Apprendre jour après jour à filtrer le noir au tamis pour se hisser vers la lumière, je sais pas faire. J'ai jamais su. Je crois que la lumière s'en fout.

Peu importe de conjuguer les vivre, de conquérir de haute lutte, de briser le silence. Je suis là où tu ne m'entends pas. La vérité est dans le calcaire de l'aube, dans le frémissement du tilleul, dans la transparence de la veine bleue sur ta tempe. Comme tu voudras. Je veux dire que c'est une phrase, et que les phrases, ça n'existe pas. Tu peux tourner les talons, te contredire à chaque pas, rebrousser chemin. Quelle importance ? Cerner toutes tes erreurs, c'est encore tourner en rond. Il y a des histoires d'amour qui ont quelque chose du cancer: une fois commencées, rien ne peut les arrêter. Voilà.
Et je retournerai ma veste, sans aucun état d'âme. Parce que les doublures, ça tient chaud.

Comme toi.
Ab6






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3 commentaire(s):

Blog_trotter a dit…

Joli mariage.

Le texte super bien mené épouse la photo en bon uniforme.

Anonyme a dit…

atteindre le ciel
celà ne se peut qu'à la marelle
il faut le bon galet
tu sais les striés, enfin moi c'est ceux que j'aime
mais on peut approcher le ciel
parfois
de temps en temps
de nos plumes d'ange
t'embrasse
jeanne

phasme a dit…

oui je ne m'en plains pas de cette nouvelle union.

je t'embrasse Jeanne.